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  1884 * Monseigneur Jaussen prend sa retraite.
  Monseigneur Verdier le remplace. 
   
  L’évêque, durant les dernières années de sa vie (il mourra en 1891) se
  consacrera à la rédaction de ses mémoires, un traité d‘ethnographie sur
  l’empire Maori encore très instructif et précis de nos jours.  
   
  Il recherchera dans toute l’Océanie les origines du rongorongo et du peuple
  maori. 
   
    
    
   
   
  Copie de l’ouvrage écrit par Monseigneur Jaussen 
  1ère page - Courtoisie Musée de Chartes – France 
   
    
    
    
    
    
    
    
    
  1886 * Des échanges ont lieu entre les évêques
  de Tahiti et de Valparaiso afin d’envisager un protectorat de l’Île de Pâques
  par le Chili, plus proche de cette île qui a tant souffert. Cette même année
  la corvette chilienne Paloma visite l’Ile. Sa mission comporte
  l’évaluation et l’incorporation possible de l’île comme territoire chilien.
  Le projet d’ouverture du canal de Panama encourage l’opération du point de
  vue économique, son percement ayant débuté en 1881. L’évaluation sera
  positive mais il faudra racheter les terres qui appartiennent aux héritiers
  de Dutrou-Bornier, de Brander et à la mission catholique 
   
  1886 * Le navire scientifique Mohican en provenance des U.S.A. avec
  Thomson aux commandes de l’expédition, de retour de Tahiti et après une
  rencontre avec Mgr T Jaussen visite l’Ile. Le commodore Thomson retournera
  aux Etats-Unis avec deux tablettes rongorongo cédées par un Pascuan qui les
  avait trouvées cachées dans un Ahu de Tahai. Il emporte également une rame et
  un morceau de pirogue couverts de quelques signes. La grande de Washington,
  selon le Docteur Cea Egana de l’Université de Coquimbo aurait fait partie ou
  aurait servi a la réparation d’une pirogue. 
    
    
  Photo de la petite tablette  de Washington 
  Courtoisie Museo Fonck (fonds documentaire du Docteur Campbell) - Aucune
  datation 
   
   
    
  Photo du moulage de  la tablette nommée Grande de Washingon – Courtoisie
  Museo Fonck – 
  Fonds documentaire Docteur Campbell - Aucune datation 
    
   
  Thomson recherche une lecture des tablettes. L’ancien Ure Vae Iko qui fut le
  maître des cérémonies du roi Nga Ara lui fournit des chants, notés
  phonétiquement, bien mal interprétés et très mal traduits par Tati Salmon qui
  vient de Tahiti et qui représente sur l’île les héritiers de Dutrou-Bornier
  et de Brander. A partir de cette époque, les erreurs d'interprétation 
  sur ce chant vont se succéder durant plus d’un siècle jusqu'en septembre
  2004. Lors de la 6e Conférence Rapa Nui et Pacifique de Reňaca organisée
  par la Easter Island Foundation et l'Université de Valparaiso, Lorena
  Bettocchi expose ses études sur ce chant et ses hypothèses, accréditées par
  les Rapa Nui qui savaient parfaitement que Ure Vae Iko avait récité devant
  les tablettes et photos de tablettes expliquant des possibles significations
  mais sans prétendre lire.  Traité de menteur Ure Vae Iko s'était
  fâché,  alors qu'il était respecté par les siens il ne le fut point par
  les voyageurs étrangers. 
   
  1886 * Monsieur Won Westenholtz, Vice Consul à Hambourg, remet deux
  tablettes au Musée für Voïkerkunde de Vienne. Nous ne connaissons pas leur
  provenance et n’avons aucune photographie de ces objets sinon des croquis
  relevé par Thomas Barthel.  
    
         
    
    
  Du 19 octobre 1887 au 20 avril 1888, le Père
  Alberto Montiton reste sur l’Ile et baptise, marie et restaure l’église. Les
  premiers registres de l’église nous donnent un aperçu de l’âge de la
  population et du nombre d’habitants qu’il reste et qui essaient de sauver les
  traditions. On trouve sur ces registres de mariage Pu-ara-hoa, Ure Vae Iku,
  Tori a Papa Vai, tous reçoivent un nom de baptême. Les noms patronymiques
  anciens vont changer progressivement, au fur et à mesure des enregistrements
  de l’état civil. 
   
  1888 * Le 17 juin, le Rapa Nui Ure-Po-Tahi se marie à Makemo avec
  Elisabeth Rangitaki originaire d’une famille de Fangatau, un atoll des
  Tuamotu. Il s’embarque aussitôt à Tahiti avec d’autres Pascuans, sur le
  navire Angamos commandé par le jeune capitaine Policarpo Toro qui va
  reconduire ces jeunes couples dans leur île natale. Ure Po Tahi, baptisé
  Nicolas Pakarati commence son labeur de catéchiste. Il est responsable de
  l’état civil de la petite communauté et des écritures de la mission. 
   
  1888 * Selon l’épouse de Ure Po Tahi, Elisabeth Rangitaki, dans le
  bateau de Policarpo Toro voyageait un natif de l’île nommé Estéban Rutirangi
  lequel ayant vécu quelques années à Tahiti avait été contaminé par la lèpre.
  La contamination de la population rapa nui se fera très vite. Les premiers
  lépreux vivront isolées dans une grotte en Tara Heu, près de Hanga Roa vers
  l’Ahu de Tahai. Ensuite ils seront transférés, trois kilomètres plus loin,
  dans une toute petite maison.  
  Cette même année, le Président José Manuel Balmaceda et son Ministre Augustin
  Edward Ross signent le Décret Suprême qui donne à Policarpo Toro les pleins
  pouvoirs pour annexer l’île -166 km2- et régler l’achat des terrains
  appartenant à la Mission Catholique et aux héritiers Dutrou-Bornier soit 20 km2. 
   
  1888 * Le 9 septembre, Policarpo Toro et l’Ariki reconnu par la
  communauté et nommé Atamu te Kena officialisent le rattachement de l’île à
  l’Etat Chilien. Par cet accord de volontés, les îliens cèdent leur île, mais
  entendent bien maintenir leur doit de propriété sur les terres. Recensement
  de la population : 178 habitants avec une pseudo monarchie instaurée en
  1882 par le père H. Roussel. L’Ariki Atamu Te Kena, est l’époux de Uka Hey
  Arero Eva, qui sera considérée comme la dernière Reine de l’île. Policarpo Toro
  aurait ramené de cette expédition un poisson de bois sculpté, recouvert de
  signes, une nouvelle forme d’écriture, selon le Docteur Campbell. Cet objet
  se trouve au Musée de Conception au Chili. 
   
    
  Courtoisie Musée Fonck – Fonds documentaire Docteur Campbell 
    
  1891 * le 9 septembre s’éteint  un
  humaniste : l’évêque et linguiste Monseigneur Tepano Jaussen. Son Vicariat en
  Polynésie aura duré 44 ans durant lesquels, avec le Gouverneur des Ets
  Français de l’Océanie, Monsieur de la Richerie, il aura collaboré à la
  sauvegarde du peuple Maori menacé d’esclavage en 1862 et à la sauvegarde du
  patrimoine culturel.  
    
    
   
  1893 *
  Publication à Paris, rédigé par le Père Ildefonse Alezard, de l’ouvrage
  posthume de Monseigneur Tepano Jaussen « L’Ile de Pâques, Historique,
  écriture et répertoire des signes des tablettes ou bois d’hibiscus
  intelligents ». En avant-propos, le Prélat indique que le répertoire n’est
  pas exempt  d’erreurs et indique l’aspect sémantique de sa méthode. 
  A partir de 1936 les anciens Rapa Nui corrigeront son répertoire. Découverte
  de Lorena Bettocchi publiée n° 185 de Tahiti Pacifique Magazine septembre
  2006 
    
    
   
  1895 * A Rapa Nui, le problème de la succession de Brander reste à
  résoudre : entre 1895 et 1897 son héritier vend ses propriétés à Henri
  Merlet, un commerçant français de Valparaiso 
   
  1897 * Henri Merlet obtient du gouvernement Chilien une rente de 1200
  pesos annuels pour la location de ses terrains durant 20 ans.  
   
  Le leader rapa-nui Simeon Riroroko venu au Chili réclamer justice afin de
  récupérer au nom des siens les terres vendues sans le consentement des natifs
  et ainsi faire valoir les attributs afférant au droit de propriété. Il meurt
  empoisonné à Valparaiso, dans la maison de Merlet. 
   
    
   
    
  Répertoire de Monseigneur Jaussen d’après Metoro Taua 
  Maori sur son siège 
    
                                            
    
    
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  commerciales leur revient de droit (Loi indigène ONU)  
   
  LORENA BETTOCCHI  
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