Les grandes découvertes décritures rongorongo à l'Île de Pâques (1870-1871)

1870 * La corvette chilienne O’Higgins jette l'ancre à Rapa Nui. Le Père Hippolyte Roussel remet à son Capitaine José Anacleto Goñi Prieto et au Capitaine Gana, responsable scientifique de l’expédition trois tablettes et non deux comme il est souvent écrit : l’une d’elle, destinée à la France fut réclamée par l'évêque de Tahiti Tepano Jaussen. (recherches effectuées par Lorena Bettocchi : archives de la marine chilienne). Qu'est devenue cette tablette ? Perdue ? La guerre a éclaté entre la Prusse et le Second Empire. Elle durera un an. Deux tablettes rongorongo sont conservées par la marine chilienne. La troisième ne parviendra pas à destination.

Au cours de cette visite, Dutrou-Bornier fait du troc avec des œuvres d’art dont un superbe bâton de Maori rongorongo. Malheureusement, dans le matériel qu’il se procure, argumentant que les Rapa Nui lui causent des ennuis, il y a de la poudre à canon. Il tire sur le père Roussel...

La petite et la grande de Santiago - Courtoisie Museo de Historia Natural – Santiago de Chile

Le bâton de Maori rongorongo - Courtoisie Museo de Historia Natural – Santiago de Chile

Fin 1870 le bateau de guerre anglais Chanticler fait une halte. C’est durant son trajet pour le Pérou qu’à lieu le premier rapatriement. Le Père Zumbohm s’en retourne définitivement à Callao : il est malade et les luttes tribales ont miné son moral. Il reste encore à la mission le père Roussel et le frère Théodule Escolan. Le Père Zumbohm avant son départ, avait essayé d’acheter une tablette royale à un Pascuan. Elle mesurait plus d’un mètre trente. Elle fut détruite devant ses yeux.

1870 * Un rei-miro serait arrivé au British Museum de Londres. Il est offert par le Dr Comrie. Le marin d’un bateau qui aurait visité Rapa nui le lui aurait cédé. Or deux bateau anglais ont voyagé à Rapa Nui : celui de Linton Palmer, le Topaze, en 1868 et le bateau de guerre Chanticler fin 1870. Ce rei-miro comporte deux signes gravés :

1870-1871 * Ile de Pâques : A partir du passage de la corvette chilienne O’Higgins, commencent de violentes luttes de clans entre les gens tranquilles habitant la baie de Hanga-Roa et la tribu rassemblée autour de Dutrou-Bornier et du Pascuan Torometi, un ancien chef. Avec des armes à feu cette fois-ci. Dutrou-Bornier tire un coup de canon sur les habitants de Hanga-Roa depuis Mataveri et tue un homme.
Le résultat est immédiat : vandalisme à répétition dans l’île, incendie des maisons, des champs de patates douces et des dépôts de vivres. S’il y a encore des tablettes suspendues dans les maisons recouvertes de totora, elles sont brûlées. Le 7 juin les tombes du cimetière dont celle du Frère E. Eyraud sont profanées. Dutrou-Bornier donne l’ordre d’incendier tout ce qu’il reste à Hanga Roa. Il veut le départ des missionnaires et c’est ce qui se produira effectivement.

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Le répertoire de Barthel

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LORENA BETTOCCHI
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